
Smartphones: Un parasite moderne
Pouxs, puces et ténias : des compagnons historiques de l’humanité. Mais le plus grand parasite de l’ère moderne n’est pas un invertébré ; il est élégant, avec un écran en verre et conçu pour être addictif. Son hôte ? Chaque être humain disposant d’un signal wifi.
Un article récent soutient que les smartphones, plutôt que d’être simplement des outils, parasitent activement notre temps, notre attention et nos informations personnelles au profit des entreprises de technologie et des annonceurs. Cette perspective utilise la définition de parasitisme de la biologie évolutive, où une espèce bénéficie au détriment d’une autre.
La trajectoire évolutive du smartphone
Initialement, la relation homme-smartphone a commencé par un mutualisme ; les smartphones offraient des services précieux : communication, navigation, accès à l’information. Ceci est analogue aux bactéries bénéfiques dans nos systèmes digestifs. Cependant, cette relation mutualiste a probablement évolué vers une relation parasitaire.
De nombreuses applications populaires, conçues pour maximiser l’engagement et les revenus publicitaires, privilégient les intérêts de l’entreprise au détriment du bien-être de l’utilisateur. Ces applications exploitent notre psychologie, encourageant le défilement sans fin et favorisant un climat d’indignation perpétuelle. Nos données, des objectifs de remise en forme au temps passé en famille, deviennent le carburant de ce moteur exploiteur.
Se libérer : contrôler le parasite
L’article suggère que retrouver l’équilibre exige de comprendre comment « contrôler » cette relation parasitaire. Cela implique à la fois de détecter l’exploitation et d’avoir la capacité d’y répondre. Le défi réside dans le fait que les entreprises de technologie obscurcissent stratégiquement la conception exploitatrice de leurs applications, rendant la détection difficile.
De plus, même en reconnaissant l’exploitation, il est difficile d’y répondre. Notre dépendance aux smartphones pour les tâches quotidiennes : les banques, les services gouvernementaux, voire les fonctions de mémoire de base, fait que le simple fait de « poser le téléphone » est une solution insuffisante. Cette dépendance, encore renforcée par les gouvernements et les entreprises qui déplacent les services en ligne, crée un puissant cycle de dépendance.
Le choix individuel, conclut l’article, ne suffit pas à combattre ce parasite technologique. Une action collective, telle que des réglementations gouvernementales sur les fonctionnalités addictives des applications, la collecte de données et peut-être même des restrictions d’âge sur les médias sociaux, sont des étapes nécessaires pour restaurer une relation plus équilibrée et mutualiste avec nos smartphones.
1 Image de Parasitisme Smartphone:

Source: Gizmodo